vendredi 22 mai 2020

La socialisation en Biélorussie, une autre culture...

Un petit post depuis Minsk où les températures toujours fraîches et les giboulées se succèdent à un rythme soutenu... Alors que des températures élevées pour ici sont annoncées pour la fin du mois... Nous verrons bien, en tout cas les employés municipaux sont toujours bien affairés à la tonte des gazons partout en ville.
Météo à Minsk le 22 mai

Je voulais juste parler d'une spécificité culturelle qui me paraît étrange ici, il semble que les gens se parlent moins et qu'il soit plutôt difficile de se faire des amis. Les voisins d'un même bâtiment ne se saluent pas forcément. La plupart du temps, ils répondent quand on leur dit bonjour, mais pas forcément et cela ne va pas plus loin sauf à de très rares exceptions. Cela peut être déroutant quelques fois...

D'une manière générale, les Biélorusses parlent peu. Dans le taxi, on échange que quelques mots, juste le nécessaire, pareil chez le coiffeur. Comme c'est étrange pour nous des salons de coiffures silencieux, alors qu'en occident, ce sont les salons où l'on cause le plus !

Même entre amis ou collègues, cela reste rare que l'on s'invite à la maison. Les Biélorusses sont plutôt casaniers et adeptes du "chacun chez soi" 😮 Ca ne veut pas dire qu'ils soient asociaux, ils ont d'autres codes pour interagir avec les autres.

Alors quand on ne parle pas le russe, aïe aïe, on risque peut-être de se sentir parfois un peu seul... Pourtant, j'ai eu des expériences où c'était tout le contraire avec des gens parlant anglais, des gens tous contents de parler avec un étranger atypique. Par exemple quand je cherchais le service d'enregistrement des étrangers pour la première fois, un monsieur m'indiquant le chemin à suivre m'avait demandé comment je trouvais la Biélorussie (comme c'était en hiver, j'ai bien sûr dit que je trouvait tout très bien sauf la météo)...

Mais comme il y a peu d'étrangers ici et encore moins qui ne parlent pas le russe, les réactions sont surprises la plupart du temps, ils ne sont juste pas habitués à ce genre de situation. En attendant Angela chez le coiffeur, un monsieur m'a demandé quelque chose et j'ai essayé de lui dire en russe puis en anglais que je n'avais rien compris. A voir son expression du visage et son regard si surpris, j'ai compris que je devais être la première personne ne parlant pas le russe qu'il avait jamais rencontrée... Peut-être m'a-t-il pris pour un extra-terrestre ou un fou !!! Les caissières des magasins sont assez désemparées la plupart du temps si je ne comprends pas ce qu'elles racontent et elles laissent tomber... (cela concerne souvent des histoires de kopecks)...

Il n'y a qu'une seule catégorie de personnes qui ne se laisse pas impressionner par le fait que je parle une autre langue, ce sont les gens qui demandent des sous dans la rue. J'aime bien marcher et j'en rencontre parfois (même si la mendicité est rare, beaucoup moins répandue qu'en France ou en Suisse). Ils font leur demande poliment mais souvent avec des effort supplémentaires pour essayer quelques mots d'anglais.

Bon, peut-être que je généralise un peu. D'ailleurs, c'est vrai que cela peut s'appliquer à beaucoup de grandes villes et Minsk est assurément une grande ville. Sans doute qu'on se parle plus à la campagne, mes expériences dans la vraie campagne biélorusse ne sont encore pas nombreuses. Mais comme nous devons y retourner dans à peu près une semaine, j'aurais peut-être du neuf à raconter !

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